Le 20 octobre 2021, la Commission environnement du Parlement européen a adopté un rapport mêlant constats et recommandations, directement adressés à la Commission européenne au sujet de la protection des travailleurs contre l’amiante. En effet, en 2022 la Commission européenne devra procéder à la révision de la Directive de 2005 qui portait sur l’interdiction de
l’amiante. A l’heure où l’Europe s’engage dans la rénovation énergétique de près de 35 millions de logements, exposant les travailleurs qui exerceront sur ces chantiers dans toute l’Europe, les constats posés par le Parlement européen sont accablants :
• L’amiante provoquerait être 30 000 et 90 000 décès par an au sein de l’Union européenne ;
• Elle représente la principale cause de cancer des poumons en milieu professionnel ;
• L’utilisation de l’amiante varie considérablement d’un pays à un autre de l’Union européenne ;
• Les maladies liées à l’amiante ne sont que très rarement reconnues comme étant des maladies professionnelles.
En réponse à ces constats, le Parlement européen a émis des recommandations. En autre mesure, il demande à la Commission européenne de définir une véritable stratégie d’élimination de l’amiante au niveau européen : la Stratégie européenne pour l’élimination totale de l’amiante (SEETA). Selon le Parlement européen, la Commission devrait adopter une série de mesures indispensables telle que l’obligation du repérage d’amiante avant rénovation énergétique, une meilleure information et protection des locataires, un abaissement de la VLEP ou encore la reconnaissance des maladies liées à l’amiante comme étant des maladies professionnelles permettant l’indemnisation des travailleurs concernés.