Depuis avril 2019 et le spectaculaire incendie de la Cathédrale Notre-Dame de Paris, les équipes privées et publiques se mobilisent afin de sécuriser le bâtiment encore instable et d’entamer des travaux de rénovation. Parmi les difficultés rencontrées, la dissémination de centaines de tonnes de plomb issues de la fonte de la toiture et de la flèche de la Cathédrale.
Si le plomb a longtemps été considéré comme un matériau de construction comme un autre, il a néanmoins été réglementé pour cet usage à partir de 1949. En cause, le danger qu’il représente pour la santé des personnes qui y sont exposées et plus particulièrement les jeunes enfants, susceptibles d’être atteints de saturnisme.
Chez l’adulte, l’intoxication au plomb entraîne différents symptômes tels que des atteintes du système rénal, digestif, nerveux et reproductif. La valeur de référence en la matière à ne pas dépasser est de 5 000 microgrammes par m². Or, fin avril et début mai 2021, les mesures ont révélé des concentrations de plomb sur le parvis atteignant jusqu’à 7 fois cette valeur de référence. Ainsi, si le niveau de pollution pendant cette période est considérable, il semble évoluer à la hausse ou à la baisse, sans que les experts ne puissent déterminer avec précision les causes de ces évolutions. Selon l’association Robin des Bois, qui se fonde sur les conclusions de l’ARS suite aux prélèvements effectués en mai, la résine de protection contre les pollutions se serait dégradée avec le temps, entraînant une libération des poussières de plomb dans l’environnement proche de la Cathédrale. En outre, l’ARS pointe également du doigt la réalisation d’un lavage à grande eau sur le chantier de la Cathédrale, comme étant l’une des causes probables de la nouvelle augmentation du niveau de pollution.